Roger Albert Mbete, Henri Banga-Mboko, Christophe Ngokaka, Quevin Farège Bouckacka, Innocent Nganga, Jean-Luc Hornick, Pascal Leroy, Cédric Vermeulen
Tropical Conservation Science 4 (2), 203-217, (27 June 2011) https://doi.org/10.1177/194008291100400208
KEYWORDS: Viande de chasse, commercialisation, marchés, Brazzaville
Durant quatre semaines, une enquěte quantitative et qualitative sur la commercialisation de la viande de chasse a été menée sur 21 marchés de Brazzaville. L'objectif de cette étude était de définir le profil du vendeur et d'évaluer les quantités de viande de chasse commercialisées sur les marchés municipaux enquětés. Les résultats obtenus indiquent que les femmes (52%) ont été les plus impliquées dans ce commerce. Le revenu mensuel moyen d'un vendeur au marché a été estimé à 210 428 (420 USD) ± 49 128 (98,256 USD) FCFA. L'âge moyen des vendeurs était de 39 ± 10 ans et 69% d'entre eux avaient pour niveau scolaire les deux degrés de l'enseignement secondaire. Pendant l'étude, 3 711 carcasses de gibiers ont été répertoriées, représentant une biomasse d'environ 35 790 kg. Au total, 35 espèces dont 9 légalement interdites de chasse ont été inventoriées lors des ventes. Les mammifères constituaient 93,8% des animaux chassés avec trois ordres dominants, les artiodactyles (49,2%), les rongeurs (22,6%) et les primates (17,7%). Parmi ces trois ordres, les céphalophes, les potamochères, les athérures et les cercopithèques étaient les plus représentés. Le piégeage, méthode qui entraîne beaucoup de perte d'animaux, représentait le mode de capture le plus important, suivi de la chasse au fusil. Le Chemin de Fer Congo Océan et la Route Nationale n°2 ont été utilisés régulièrement dans le transport de viande de gibiers, à hauteur de 72%. Cette étude suggère une gestion durable des ressources fauniques et une mise en place d'un cadre légal et réglementaire adapté au contexte actuel du commerce de la viande de chasse au Congo-Brazzaville.