Ben Hassine, H., Ben Slimane, D. et Sayari, C. 2012. Effet de la pluviométrie sur la variation des réserves hydriques des sols cultivés en zone semi-aride tunisienne. Can. J. Soil Sci. 92: 367-377. Sur deux types de sols n'ayant pas les mêmes propriétés morphologiques et physico-chimiques et se distinguant par leurs situations contrastées dans le paysage, un suivi décadaire des teneurs en eau pondérales a été réalisé au cours de deux campagnes agricoles. Ces sols ont été traités par les mêmes techniques culturales et ont été emblavés en blé dur (Triticum durum) au cours de la campagne 2009 et en féverole (Vicia faba minor) au cours de la campagne 2010. La plus forte pluviométrie de l'année 2009 a bien chargé les réserves en eau du sol de plaine, mais les quantités absorbées par la culture de blé ont dépassé à la fois celles des pluies et de l'ETM calculée sur la base de données de température et de coefficients culturaux. Les horizons inférieurs de ce sol ont participé à l'alimentation en eau de la culture à l'inverse de ceux du sol du monticule où la consommation s'est faite dans l'horizon 0-60 cm uniquement. Cette consommation est inférieure à celle qui s'est produite dans le sol de plaine. La capacité de ce dernier de mieux servir comme réservoir d'eau supplémentaire lui a conféré des potentialités plus productives en fournissant sept quintaux de grains/ha de plus que le sol situé légèrement plus haut. Lorsque la pluviométrie est insuffisante comme celle de 2010, l'eau est retenue à des potentiels matriciels élevés et la culture est soumise à des conditions de difficulté d'alimentation hydrique dans les deux types de sols. Dans ces conditions, les horizons inférieurs du sol de plaine ne cèdent pas l'eau à la culture comme en année pluvieuse, mais profitent d'une faible hauteur reçue par drainage descendant.