There is a case for value chains using biomass from invasive alien trees to benefit from carbon pricing mechanisms.
Certification standards' conditions for eligibility partially align with value chains practices.
Carbon incentives could represent up to 20% of the final product value.
Biochar is a specific case highly sensitive to the price of carbon credits.
Complementary adaptation-based funding would ensure feasibility and impact.
SUMMARY
Financial and human resources are insufficient to address environmental and socio-economic threats by invasive alien trees; besides, the financial feasibility of value chains using the biomass (hence contributors to trees removal) is disputed. In South Africa, we study the supporting role of carbon pricing mechanisms for value chains using biomass from invasive alien trees: do such value chains meet carbon credit issuance conditions (eligibility), and are carbon-related revenues significant enough to make a difference? We target three value chains and apply certified methodologies to quantify emissions reductions and incentives levels: biochar, lump charcoal for stoves, chips for steam production in industrial boilers. We find that eligibility depends on standards as their approach and criteria differ, yet the trend is supportive. Besides, the fact that invasive alien trees are an environmental liability has encouraged standards to adopt a more flexible approach and issue credits on the sole condition that clearing operations are sustainable and regardless of other considerations in terms of climate change mitigation impact. Carbon incentives vary greatly among projects and hold potential to make a difference with up to 20% of the final product value. This translates into an 8–95% increase in the maximum affordable biomass supply cost to break even and depending on value chains and assumptions (e.g. market value of carbon credits). For biochar specifically, the prospects of very high-value carbon credits due to the alleged contribution as Carbon Dioxide Removals (CDR) would secure profitability even with very low biochar market prices, which is possibly a game changer to support biochar production in a context where willingness to pay by farmers/users remains low. Overall, our study shows that carbon markets could contribute to the management/eradication of invasive alien trees despite debatable mitigation impacts, but that value chains must also rely on solid markets for their end products to break even.
Les impacts environnementaux et socio-économiques des arbres invasifs exotiques sont significatifs mais les moyens financiers et humains pour y remédier restent insuffisants. Par ailleurs, les filières susceptibles d'utiliser cette biomasse disponible (et donc de contribuer à l'effort contre les invasions) sont peu rentables. Nous étudions, en Afrique du Sud, la possibilité d'utiliser différents systèmes de valorisation du carbone pour soutenir ces filières: sont-elles éligibles auprès des divers standards pour la distribution de crédits carbone et/ou pour exporter vers l'Europe en bénéficiant de la Directive sur les Énergies Renouvelables; et ces revenus potentiels sont-ils substantiels? Nous étudions trois filières et appliquons les méthodologies officielles des standards pour quantifier les réductions d'émissions et les niveaux d'incitation associés: biochar pour application dans les sols, charbon de bois pour la production de chaleur dans des poêles, et copeaux de bois pour la production de vapeur dans des chaudières industrielles. Nos résultats indiquent que l'éligibilité de ces projets dépend des standards dont les approches et critères diffèrent, cependant la tendance est positive. Le caractère nocif avéré des arbres invasifs exotiques a en effet encouragé les standards à adapter leur approche pour faciliter la distribution de crédits carbone à la seule condition que les opérations d'abattage soient durables; mais ceci se fait au détriment d'une analyse spécifique du rôle des filières (en fonction de l'origine de la biomasse) dans l'atténuation du changement climatique. Les revenus associés à la valorisation du carbone (e.g. vente des crédits carbone) diffèrent largement selon les projets mais peuvent être significatifs en allant jusqu'à 20% de la valeur du produit final. Cela se traduit par la possibilité d'augmenter le coût d'approvisionnement maximum de la biomasse entre 8–95% tout en maintenant la rentabilité des projets, selon les filières et les hypothèses. Dans le cas spécifique du biochar, la possibilité de bénéficier d'une valeur bien plus grande des crédits carbone en raison de leur classification comme instruments de capture et stockage, permet de garantir une rentabilité même pour la fourchette basse des prix du biochar. Ceci pourrait faire la différence dans un marché du biochar peu mature et avec une demande solvable atone. Notre étude montre donc que les marchés du carbone peuvent contribuer à la gestion durable/ éradication des arbres invasifs exotiques en dépit d'une contribution à l'atténuation du changement climatique qui reste incertaine, mais que les filières utilisant cette biomasse restent dépendantes des marchés liés à leurs produits finaux.
Los recursos financieros y humanos son insuficientes para hacer frente a las amenazas medioambientales y socioeconómicas de los árboles exóticos invasores; además, la viabilidad financiera de las cadenas de valor que utilizan la biomasa (contribuyendo así a la eliminación de los árboles) se pone en entredicho. Se ha estudiado en Sudáfrica el papel de apoyo de los mecanismos de fijación de precios del carbono para las cadenas de valor que utilizan la biomasa procedente de árboles exóticos invasores: ¿cumplen dichas cadenas de valor las condiciones de expedición de créditos de carbono (elegibilidad), y son los ingresos relacionados con el carbono lo suficientemente significativos como para marcar una diferencia? El estudio se centró en tres cadenas de valor y se aplicaron metodologías certificadas para cuantificar la reducción de emisiones y los niveles de incentivos: biocarbón, carbón vegetal en trozos para estufas, y astillas para la producción de vapor en calderas industriales. Se descubrió que la elegibilidad depende de cada estándar, ya que tienen enfoques y criterios diferentes, pero la tendencia es favorable. Además, el hecho de que los árboles exóticos invasores constituyan una responsabilidad medioambiental ha animado a los estándares a adoptar un enfoque más flexible y a emitir créditos con la única condición de que las operaciones de desbroce sean sostenibles, independientemente de otras consideraciones en términos de impacto de mitigación del cambio climático. Los incentivos al carbono varían mucho entre proyectos y tienen potencial para marcar una diferencia de hasta un 20% del valor final del producto. Esto se traduce en un aumento del 8–95% en el coste máximo asequible del suministro de biomasa para alcanzar el umbral de rentabilidad, dependiendo de las cadenas de valor y de los supuestos (p. ej. el valor de mercado de los créditos de carbono). En el caso concreto del biocarbón, las perspectivas de créditos de carbono de muy alto valor debido a la supuesta contribución a la eliminación de dióxido de carbono garantizarían la rentabilidad incluso con precios de mercado del biocarbón muy bajos, lo que posiblemente suponga un catalizador para apoyar la producción de biocarbón en un contexto en el que la disposición a pagar de los agricultores/usuarios sigue siendo baja. En general, nuestro estudio muestra que los mercados de carbono podrían contribuir a la gestión y erradicación de árboles exóticos invasores a pesar de los discutibles efectos de mitigación, pero que las cadenas de valor también deben depender de mercados sólidos para sus productos finales para alcanzar el umbral de rentabilidad.