Idoia Grau-Sologestoa
Anthropozoologica 58 (3), 23-33, (10 March 2023) https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2023v58a3
KEYWORDS: animals, diet, Middle Ages, Islam, Christianity, Judaism, archaeology, animaux, alimentation, Moyen Âge, Islam, christianisme, judaïsme, archéologie
The lives of both humans and non-human animals are determined by ideas about what makes an animal good or bad, or why some animals are deemed suitable to be eaten and some do not. Food taboos are indeed a key factor for understanding human-animal relationships and ways of socio-cultural and religious self-definition, but have surprisingly occupied little space in archaeological research so far. The medieval Iberian Peninsula was a melting pot of different socio-cultural and religious groups. Their research and their possible visibility through the zooarchaeological record are topics that have received increasing attention over the last few years. In this paper, the available zooarchaeological evidence will be reviewed, focusing on the visibility of dietary habits of Christian, Jewish and Muslim communities. Moreover, the preliminary results of the analysis of the faunal remains recovered at the Jewish site of Santa Marta, in Pancorbo (Burgos) are presented.
Les tabous alimentaires dans l'Ibérie médiévale: la zooarchéologie des différences socioculturelles.
Les idées sur ce qu'est un bon animal, ce qui constitue un mauvais animal ou un animal transgresseur, et pourquoi certains d'entre eux sont jugés aptes à la consommation et d'autres non, ont déterminé la vie des hommes et des femmes, et des animaux non humains. Les tabous alimentaires sont en effet un facteur clé pour comprendre les relations entre les hommes et les animaux et les modes d'autodéfinition socioculturelle et religieuse, mais ils ont étonnamment occupé peu de place dans la recherche archéologique jusqu'à présent. La péninsule ibérique médiévale était un creuset de différents groupes socioculturels et religieux. Leur recherche et leur éventuelle visibilité à travers les archives zooarchéologiques sont des sujets qui ont reçu une attention croissante au cours des dernières années. Dans cet article, les preuves zooarchéologiques disponibles seront examinées, en privilégiant la visibilité des habitudes alimentaires des communautés chrétiennes, juives et musulmanes. En outre, les résultats préliminaires de l'analyse des restes fauniques récupérés sur le site juif de Santa Marta, à Pancorbo (Burgos) sont présentés.