Jean-Georges Harmelin, Antonietta Rosso
Zoosystema 45 (10), 373-407, (15 June 2023) https://doi.org/10.5252/zoosystema2023v45a10
KEYWORDS: genre nouveau, espèces nouvelles, combinaison nouvelle, habitats obscurs, dispersion pas-à-pas, microhabitats éparpillés, biogéographie, complexe d'espèces, critères morphologiques, Escharellidae, new genus, new species, new combination, dark habitats, stepping-stone dispersal, scattered microhabitats, biogeography, species complex, morphological criteria, Escharellidae
The long-established difference between the bryozoan genera Hemicyclopora Norman, 1894 and Escharella Gray, 1848 is the occurrence of a lyrula in the autozooidal orifices of Escharella species. The examination of abundant material from the Mediterranean and NE Atlantic using re-assessed specific criteria revealed an unexpected diversity involving several undescribed typical Hemicyclopora species, and also species displaying transitional features between the morphological concepts of these two genera. The overall diversity of the examined material comprises ten species with five new species (Hemicyclopora neatonensis n. sp., H. hexaspinae n. sp., “Hemicyclopora” celtica n. sp., “H.” pytheasi n. sp., “Escharella” massiliana n. sp.), and two species of Hemicyclopora left unnamed because of insufficient material. A new genus, Scutocyclopora n. gen., is erected for the Mediterranean species Hemicyclopora dentata López de la Cuadra & García-Gómez, 1991, which diverges in the absence of oral spines and the production of a non-tatiform ancestrula. Six species are distinguished in the Mediterranean material (5-205 m) and seven species in the Atlantic material (128-1050 m). All these species live in deep water, on small, discrete, poorly-lit substrates, mostly of biogenic origin, except for two Mediterranean species (H. hexaspinae n. sp., S. dentata (López de la Cuadra & García-Gómez, 1991) n. comb.), which can also live in dark, shallow submarine caves.
Sur quelques espèces d'“Hemicyclopora” et d'“Escharella” (Bryozoa, Cheilostomatida) de la région atlanticoméditerranéenne. Réexamen de leur statut générique et description de nouvelles espèces et d'un nouveau genre. Il est admis depuis longtemps que les genres de bryozoaires chéilostomes Hemicyclopora Norman, 1894 et Escharella Gray, 1848 se différencient par la présence d'une lyrule dans l'orifice des autozooides d'Escharella. L'examen d'un abondant matériel de Méditerranée et de l'Atlantique NE en utilisant des critères spécifiques réévalués a révélé une diversité insoupçonnée impliquant plusieurs espèces non-décrites, typiques du genre Hemicyclopora, mais aussi des espèces présentant des caractères morphologiques intermédiaires entre les deux genres ci-dessus. Globalement, la diversité du matériel examiné comprend dix espèces, dont cinq nouvelles (Hemicyclopora neatonensis n. sp., H. hexaspinae n. sp., “Hemicyclopora” celtica n. sp., “H.” pytheasi n. sp., “Escharella” massiliana n. sp.), et deux espèces non décrites par manque de matériel suffisant. Un nouveau genre, Scutocyclopora n. gen., est érigé pour l'espèce méditerranéenne Hemicyclopora dentata López de la Cuadra & García-Gómez, 1991, dont les caractères divergent par l'absence d'épines orales et la production d'une ancestrule non tatiforme. Six espèces sont considérées dans le matériel méditerranéen (5-205 m) et sept espèces dans le matériel atlantique (128-1050 m). Toutes ces espèces vivent en eau profonde sur des petits substrats peu éclairés, principalement d'origine biogène, à l'exception de deux espèces en Méditerranée (H. hexaspinae n. sp., S. dentata (López de la Cuadra & García-Gómez, 1991) n. comb.), qui peuvent aussi vivre à faible profondeur dans des grottes sous-marines obscures.